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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/25

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gnés comme à un bastingage, nos gars vêtus de blanc, avec leur grand col bleu. Le chanteur n’eut pas besoin de donner un bon « coup de gueule », c’est eux qui l’emportèrent dans le courant d’enthousiasme rieur de leurs âmes d’enfants. Ils ont la foi naïve et le cœur vaillant de Jeanne d’Arc, dont ils portent les couleurs. La plupart d’entre eux étaient Bretons. Botrel, en plus de ses habituels refrains, chanta dans leur langue un chant guerrier du pays natal, et ce fut du délire !… Ne leur parlez pas de sacrifice !… Ils donnent leur vie à la France en naissant… Qu’Elle en dispose !

Ah ! il faut que la France n’oublie jamais qu’au long de ses rivages naissent les meilleurs de ses enfants !

Eugène Tardieu.