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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/253

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À S. M. le Roi des Belges.


LE RETOUR DU ROI-HÉROS


Sire, la voici terminée
L’Année atroce et nous allons
Au cours de la deuxième année
Mordre l’agresseur aux talons ;

Sire, espérez : l’Aube s’éclaire !
Dieu va crier son : halte-là !
Et laisser tomber sa Colère
Sur le dernier des Attila ;

L’Heure, par le Destin fixée,
Va sonner au cadran fatal
Où la Famille dispersée
Ralliera le Foyer natal ;

Ses murs sont branlants… mais qu’importe !
Chacun retrouvera, joyeux,
Debout sur le seuil de sa porte,
L’Âme fidèle des Aïeux !

Si, carte en main, la voyant fondre,
Quelqu’un dit : la Belgique meurt…
Plaignons ceux qui peuvent confondre
L’étendue avec la Grandeur :

Un Pays jamais ne succombe
Tant qu’il lui reste, après l’assaut,
Un combattant sur une tombe.
Une mère auprès d’un berceau ;