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Page:Botrel - Chansons de route, 1915.djvu/254

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Car, dans le vieux tombeau, sommeille
Tout le grand Passé triomphant,
Pendant qu’en son berceau s’éveille
Et sourit l’Avenir enfant !

Courage, Sire ! L’Heure approche
Où, d’Anvers jusqu’à Charleroi
L’écho pourra, de proche en proche,
Annoncer le retour du Roi !

Dans Bruxelles, Namur et Liège,
Dans Louvain je vous vois rentrer,
Avec l’Ange qui vous protège !…
J’entends votre Peuple vibrer

Et, rugissant la « Brabançonne»,
Escorter le Sauveur aimé,
Doux vainqueur d’une Cause bonne.
Fier vengeur du Droit opprimé ;

Je vois votre fidèle Armée
— Cavaliers, lignards, artilleurs —
Ainsi que vous. Sire, acclamée,
Comme vous couverte de fleurs ;

Et, dans chaque Cité martyre,
Planant sur les Héros vivants,
Je vois tous les Morts vous sourire,
Fiers d’être, par vous, triomphants ;

Et, dans un grand envol magique,
Il me semble entendre déjà
Tous les carillons de Belgique
Lancer à Dieu leur Hosannah !