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Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/50

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Jean. — Quoi donc ?

L’Étranger. — Rien. Je dizé : Aoh ! very well !

Jean. — Je vous laisse. Donnez vos ordres ; vous êtes ici chez vous.

François, bougon. — Chez lui ! chez lui ! comme vous y allez !

Jean, souriant, bas, en sortant. — Ordre du Ministre, mon cher François, ordre du Ministre ! Inclinons-nous !

(Il sort.)


Scène VIII

Les mêmes, moins JEAN

François. — Si vous voulez me suivre, Messieurs. Je vais essayer de vous installer pour le mieux.

L’Étranger. — Excuiousé mi ! une question. (Le regardant bien en face.) Depuis combien de temps avez-vous quitté l’Angleterre ?

François, troublé. — Hein ? Quoi ? l’Angleterre !… Mais je n’y ai jamais mis les pieds ! (Il lui tourne le dos et va parler à Jacques.)

L’Étranger, à M. Duflair. — Cet homme ne dit pas véridique. Au cours d’une rafle, à Vite-Chapel, je l’ai fait prendre, voilà cinq ou six ans… Il n’avait rien de criminel à se reprocher… et on l’a remis en liberté… Mais je oublie jamais, moi, le son des voix, ni le expression des regards…

M. Duflair. — Évidemment… nous autres, fins limiers !… Cependant, il est assez invraisemblable… Et puis quel rapport avec le crime qui nous intéresse ?

L’Étranger. — Il pouvé avoir rapport ! (À Jacques.) Depuis combien d’années êtes-vous au service des Kéravel, vieil homme ?