L’Étranger. — Combien vieux serait-il ?
Jacques, réfléchissant. — Voyons… il aurait, à présent, dans les quarante-cinq ans environ…
L’Étranger. — C’est bien ce que je pensais.
Jacques et François. — Hein ?
L’Étranger. — Rien… une idée. Et mister John ?
Jacques. — John ! Votre domestique ?
L’Étranger. — Non, le maître nouveau du château…
Jacques. — Ah ! monsieur Jean ?… On parle français, que diable ! Eh bien ?…
L’Étranger. — Croit-il son jeune frère devenu mort… et bien mort ?
François. — Sûrement !
L’Étranger. — Vous, qu’en savez-vous ?
François. — Je le suppose… car il ne m’en a jamais parlé. Or, il n’a guère de secret pour moi.
L’Étranger, montrant la porte à Jacques. — Thank you, vieil homme. Vous pouvez prendre départure…
Jacques. — Ce n’est pas trop tôt ! (Il remonte.)
L’Étranger, frappant sur l’épaule de François. — Vô, restez ! Je avé encore une petite renseignement à vous demander. (Jacques sort.)
François, à part. — Ah ! mais ! ah ! mais ! il commence à m’embêter l’Angliche !
Scène X
L’Étranger, bref, les bras croisés, après s’être assuré que toutes les portes sont fermées. — À nous deux !… Alors, bien certain vous êtes de n’avoir jamais été en Angleterre ?