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Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/58

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Scène II

L’ÉTRANGER, puis YVON

L’Étranger. — Allons, faisez vivement et faisez très bien, mister Sherlock, my dear. Le drame approche de sa termination ! (Il frappe à la porte de gauche.) Yvonnet ! Mon petit boy ! Êtes-vous là ?

Yvon. — Oui, bon ami.

L’Étranger. — Venez… et apportez ici votre gramophone !

Yvon. — Mon gramo… quoi ?

L’Étranger. — Votre machine qui parle.

Yvon. — Ah ! bon !

L’Étranger, écoutant à la baie entr’ouverte. — La voiture approche vite… malgré la neige. Dépêchons. (Il referme la baie.)

Yvon, entrant. — Voici la boîte enchantée.

L’Étranger. — Bien. Placez ici, sur le bureau. Personne ne l’a vue ?

Yvon. — Personne… excepté M. François… l’intendant.

L’Étranger. — Hein ?

Yvon. — Oui… un jour de grand nettoyage. Je lui ai dit que c’était mon petit Noël…

L’Étranger. — Et ?

Yvon. — Il a haussé les épaules et il est parti.

L’Étranger. — All right ! Voyons, le bon cylindre ? Le voici. Le diaphragme ? Parfait ! Mettons-le à l’exact endroit.

Yvon. — Papa va crier ? Oh ! j’ai peur !!!

L’Étranger. — Non, petit boy ! votre papa ne va pas parler encore ! Ce n’est pas l’heure ! Le pavillonne ? thank you ! Là ! (Il prend dans un coin deux paravents.)