Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/61

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M. Duflair. — Oye ! oye ! pas si fort ! (À Yves, lui tapotant les joues.) Bonjour, petit !

Yvon. — Chauffez-vous, Monsieur le juge. (Il lui désigne le fauteuil devant la cheminée.)

M. Duflair. — Ce n’est pas de refus !

François, à Jean (premier plan, à droite). — Est-ce qu’il va encore s’installer ici, celui-là ?

Jean, souriant. — Sans doute ! Faites préparer une chambre, à tout hasard… pour ce fin limier !

François, haussant les épaules. — Une chambre… pour un limier !… Une niche suffirait ! (Il remonte en parlant à Jean.)

L’Étranger, bas à Duflair, près de la cheminée. — Vous avez avec vous apporté les pièces de conviction ?

M. Duflair, se chauffant. — Toutes… dans une Bertillonne !… Ah ! vous en avez un pouvoir, vous ! On ne vous refuse rien !

L’Étranger. — À charge de revanche !… Et… l’homme ?

M. Duflair. — Relâché provisoirement… Il n’y comprend rien !

L’Étranger. — Vous avez aussi apporté lui avec vous ?

M. Duflair. — En chemin de fer, oui, jusqu’à Saint-Malo. Mais ensuite, il a refusé de monter dans la voiture, disant qu’un chemineau ne chemine pas en calèche !

L’Étranger. — Ah !

M. Duflair. — Dame ! depuis un an !… Il avait besoin de se dégourdir les jambes.

L’Étranger. — Alors ?

M. Duflair. — Alors… il arrive à travers champs… suivi de près, comme de juste, par deux bons anges gardiens à poigne solide.

L’Étranger. — All right !

(Jacques et John entrent en apportant une caisse.)