M. Duflair. — Encore ! Du…flair, if you ple…a..ze. (Il prononce à la française.)
L’Étranger. — Comme vous disez !… Racontez le enquesture !
M. Duflair, examinant ses notes. — En arrivant ici, mon premier soin a été d’examiner le cadavre.
L’Étranger. — Nous y reviendrons ; les traces de pas d’abord.
M. Duflair. — Il y avait des marques de sabots allant de la cuisine à cette fenêtre, mais très intelligemment brouillées.
L’Étranger. — Brouillées. Comment brouillées ?
M. Duflair. — Pour revenir sur ses pas, l’assassin, avait soigneusement posé, une seconde fois, ses pieds dans les mêmes empreintes. Et dame ! dans la neige, ça s’embrouille vite !
L’Étranger. — À qui, vous croire, les sabots ?
M. Duflair. — J’avais cru d’abord que c’étaient ceux du domestique.
Jacques. — Par exemple ! ! !
M. Duflair. — Mais mon flair ne tarda pas à reconnaître ceux du chemineau accueilli ici par charité.
Jean, François et Jacques. — On nous y reprendra !
L’Étranger. — Ne m’avez-vous pas dit que le cheminal…
M. Duflair. — Neau… chemineau !
L’Étranger. — Yes… on disait des chemineaux… mais on doit dire un cheminal, je pense : un cheval, des chevaux ; un cheminai, des chemineaux.
M. Duflair. — Non, ce n’est pas la même chose !
L’Étranger, haussant les épaules. — C’est égal à moi ! Je dizé donc que le vagabonde était ivre décédé ?
Jacques. — Ivre mort… ah ! dame, oui dame !