Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/73

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Jean. — Bon, bon ! vous êtes chez vous : commandez !

L’Étranger. — Thank you ! Il ne me reste plus qu’une petite constatation à faire. M. Dublair, combien avez-vous compté de pas marqués dans le neige du cuisine au fenêtre ?

M. Duflair, consultant ses notes. — Vingt-cinq, exactement.

L’Étranger. — Quelle écartation entre chaque ?

M. Duflair. — Non ! mais quoi encore ? Quelle importance voulez-vous ?…

L’Étranger. — Tout, dans une enquesture, a de l’importance. Le longueur du pas d’un homme donne, à peu près, son grandeur. Aviez-vous réfléchi à cela ? Au reste, c’est facile à retrouver, puisque nous connaissons le nombre de pas ; je vais aller mesurer le distance.

Jean. — Par cette tourmente de neige ?

François. — Vous allez vous geler. Remettez cela à demain.

L’Étranger. — Je remettai jamais l’exécution d’un projet. John ! cherchez mon « caban »[1] que je mette sur mon dos.

Jacques. — Un caban ! attendez ; j’ai mieux à vous offrir : un ciré de marin.

L’Étranger. — Laissez ! Laissez !

Jacques. — Ah ! je vous dois bien cela !

L’Étranger. — Attendez ! avec John, vous allez ce caisse porter dans le chambre de M. Dublair… qui en est désormais seul responsable ! (Jacques et John sortent par le fond, avec la caisse.)

  1. Prononcer : kébène !