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Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/75

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L’Étranger. — Thank you ! Thank you ! (Jacques entre avec un ciré et un suroît).

Jacques. — Voici l’objet ! Ce n’est point joli, joli… mais c’est impermiâble… (Il aide l’étranger à se vêtir de la veste.) Cela vous va comme un gant ! Du reste, vous avez une figure de loup de mer !

M Duflair, riant. — Un loup de mer dans une peau de phoque.

Jacques. — Voici le casque-suroît. (L’étranger retire sa casquette et la pose sur le bureau.) Enfoncez-le bien, à cause du vent !

M. Duflair. — Attachez les oreillettes !

Jacques. — Impossible, il y en a une de cassée !

L’Étranger, tirant sur le petit lacet qui se balance contre sa joue gauche. — En effet !… (Poussant un cri.) Oh !

Tous. — Quoi donc ?

L’Étranger. — Rien ! (Il remonte près du feu qui, seul, éclaire la pièce ; il sort vivement de sa poche le petit lacet pris dans la caisse bertillonne, le compare à celui resté après le suroît, se dit à lui-même « all right », remet le petit lacet dans sa poche et se recoiffe tranquillement du suroît.)

Jacques. — Un peu grand, peut-être, hein ? Ah ! dame ! c’est que les Bretons ont de rudes têtes !

L’Étranger, négligemment. — À vous, cet équipement de pêcheur ?

Jacques. — Oui et non !

Jean. — À tout le monde… quand on en a besoin…

Jacques. — Mais il n’y a guère que M. François qui s’en serve, lui seul étant un pêcheur enragé !