Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/80

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Jacques. — Non… sauf le pistolet de Monsieur François.

M. Duflair. — Ah ! ah !

François. — Oui… une pièce de panoplie… peu dangereuse.

M. Duflair. — Où est cette arme ?

François. — Ma foi, je n’en sais rien… Elle était ordinairement dans ma chambre et me servait de presse-papier. Depuis quelques jours, je la cherche en vain.

M. Duflair. — Ah ! ah ! (Narquois.) Volée ?

François. — Ou perdue… je ne sais…

M. Duflair. — Ouais !

L’Étranger. — Y teniez-vous beaucoup à votre pistolette ?

François. — Oui… C’était un vieux souvenir d’une aventure qui avait failli me coûter la vie… jadis… aux Indes !

L’Étranger. — Alors… consolez-vous : le voici ! (Il tire un petit pistolet de sa poche et le jette aux pieds de François.)

Tous. — Ah !

François, ramassant l’arme. — Oui… oui… c’est bien mon vieux pistolet.

M. Duflair. — Où diable l’avez-vous trouvé ?

L’Étranger. — Mais dans la neige, sous les fenêtres du château, tout-à-l’heure, en rentrant… avec vous.

M. Duflair. — Je n’ai rien vu.

L’Étranger, souriant. — La Jioustice est aveugle, en France ! (Il retire le « ciré »).