Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/84

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Jean, avec effusion. — Oh ! merci ! merci !… Je savais bien que vous seriez de mon avis. Ah ! j’ai un poids de moins sur le cœur !

L’Étranger. — Et moi, je voudrais bien en avoir un de plouss sur mon stomac !

Jean. — Qu’à cela ne tienne : je vais faire hâter le service ! (Il sort par la droite.)


Scène X

L’ÉTRANGER, M. DUFLAIR

M. Duflair. — Eh bien ! moi, je trouve que cette dernière enquête est conduite en dépit du bon sens ! Comment ! on tire sur vous…

L’Étranger. — Raté !

M. Duflair. — Raté, oui… mais peu s’en est fallu que vous y restiez ! Le pistolet appartient à ce louche intendant…

L’Étranger. — À lui volé, qu’il dizé !

M. Duflair. — Il dit… il dit… ce qu’il n’a pas dit, c’est qu’il était sujet à caution ; un déserteur, un bandit, un forban, un négrier peut-être… Usant de mon pouvoir discrétionnaire, j’ai bien envie de le coffrer sur l’heure.

L’Étranger. — Sur l’heure ?… Convenu ! What time is it ?[1] (Il regarde sa montre.) Six heures… Laissons attendre jusqu’à sept !

M. Duflair. — Ah ! bon, je me disais aussi que mon flair…

  1. Quelle heure est-il ? (Prononcer : Ouat taime ize itt ?).