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Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/83

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M. Duflair. — Oh ! oh ! c’est grave…

Jean. — Après avoir couru le monde, fait tous les métiers…

M. Duflair. — Tous les métiers ?

Jean. — Sauf les mauvais, je l’espère bien… Il est venu, un jour, échouer misérablement ici, comme un oiseau blessé revient mourir au nid paternel. Notre aîné, si bon toujours, l’accueillit comme on accueille un enfant prodigue et lui donna l’emploi d’intendant de son château, Henry ne voulant et ne pouvant plus reprendre, à la face de tous, le nom qu’il avait abandonné.

M. Duflair. — Dites déshonoré ! Hum ! hum !… la situation est grave… très grave…

Jean. — Comprenez-vous, à présent, que ce pauvre garçon ne peut être l’assassin de Robert ? Un étranger, passe encore ! Mais un frère ! ! ! Comme moi, il aurait eu tout à y perdre et rien à gagner !

M. Duflair. — Oui, oui, tout cela est très joli, mais les antécédents de monsieur votre frère ne plaident pas positivement en sa faveur… et mon flair… Voyons, qu’en dites-vous, cher collègue ?… Hé, monsieur Sherlock ?

L’Étranger. — Hein ! Quoi ? je me étais assoupi.

M. Duflair. — Comment ! vous dormez pendant que Monsieur me révèle de si graves choses ?

L’Étranger. — Je connais ! je connais !

M. Duflair et Jean. — Hein !

L’Étranger. — Yes ! je savais tout !

M. Duflair. — Alors… selon vous… cette piste…

L’Étranger. — Pas intéressante, Mister Dublair… mais pas du tout !