Page:Botrel - Le Mystere de Keravel.djvu/93

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Mais ils n’abandonnèrent pas le espérance de retrouver le véridique, à tous prix… assurés que, du même coup, l’Inde retrouverait son indépendance. Vous connaître le mystérieuse mort du Corsaire, le mort aussi tragique de son fils et, enfin, le mort, plus tragique encore, du dernier châtelain de Kéravel. Or, j’ai feuilleté les gazettes de l’époque aux archives de Rennes et de Saint-Malo et j’ai vu que, toujours, étrange coïncidence, à l’époque de ces trois meurtres, une troupe indienne (bayadères, fakirs, princes en mission ou simples mendiants) avait séjourné dans la contrée…

Jacques. — Ça, c’est vrai ! En avons-nous vu, l’an dernier, de ces mal blanchis ! Le jour même du crime, tenez, j’ai dû donner, ici, une leçon de politesse et de français à un de ces sauvages.

M. Duflair, à l’étranger. — D’où vous déduisez que c’est un Hindou qui, l’an dernier, frappa, ici même, Monsieur de Kéravel.

François. — Oui, oui, la chose se pourrait…

Jean. — C’est étrange… mais la piste semble bonne… et il faut la suivre.

L’Étranger. — Moi, je donne pas d’opinion ; je raconte. Or, donc, le vingt-cinq décembre dernière, l’envoyé des Rajahs et des prêtres hindous, hindou lui-même ou leur français complice, connaissant le cachette où Monsieur de Kéravel enfermait le maudite joyau, résolut de se l’approprier soi-même. Tout le monde couché, le Christmas veillée terminée, Monsieur de Kéravel vint s’assire à son bureau, son dos tourné à son fenêtre, et se mit en devoir de dépaqueter un petit jouet que le petit Jésus envoyait à son petite boy par l’entremise d’un grand bazar de Saint-Malo. (À ce moment, Yvon sort doucement de sa chambre et se glisse, sans bruit, derrière le paravent)

M. Duflair. — Oui, je vois le tableau d’ici : la victime à son bureau, durant que la neige tombe. Parfait. Où était alors, selon vous, le meurtrier ?