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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/107

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CHAPITRE VIII.

On a préféré un artifice qui fait le désespoir des logiciens, mais que la pratique montre excellent ; car il ne faut pas oublier que l’étude d’un instrument est un labeur de si longue haleine qu’on a tout le temps de s’habituer aux petites difficultés des conventions d’écriture.

Pour séparer une blanche en 3 parties, on écrit trois noires avec le chiffre 3 sur ou sous la noire du milieu ; pour la séparer en six parties, ou pour séparer une noire en 3 parties, on opère de même avec des croches.

Pour séparer une blanche en 5 ou 7 parties, on écrit 5 ou 7 croches dont on rassemble les queues et sous lesquelles on inscrit le chiffre 5 ou le chiffre 7. Cela revient à convenir qu’une note (la croche par exemple) a ordinairement sa valeur dans la division binaire (qu’elle vaut de blanche) ; mais qu’elle peut avoir aussi des valeurs inférieures comprises entre le maximum précédent et la valeur de la note qui la suit dans la figure 4 (la double croche par conséquent qui vaut de blanche) ; cette valeur exceptionnelle est indiquée par un chiffre.

Ce que nous venons de dire pour la blanche s’applique à une note de valeur quelconque. Ces conventions présentent si peu d’ambiguïté qu’on néglige d’inscrire le chiffre ou qu’on ne l’inscrit qu’une fois pour toutes, lorsque la division indiquée se reproduit de suite un grand nombre de fois.

Le temps contient tout le long d’un morceau musical des notes et des silences dont la somme des valeurs est constante ; il contient par exemple une noire, ou deux croches, ou une croche et un demi-soupir, ou une croche pointée et un quart de soupir, ou 3 croches reliées avec le chiffre 3 souscrit, etc. Comme tout le long du morceau, à moins d’indications contraires, le temps conserve une valeur absolue fixée au début, chaque signe de valeur (note ou silence) conserve aussi tout le long du morceau la même valeur absolue.


64. Détermination de la valeur absolue du « temps ». Métronome. — Il revient donc an même d’indiquer la valeur soit du temps, soit de l’un des signes de durée. La seconde convention est généralement préférée ; on exprime la valeur d un des signes au choix en de minute  ; on inscrit