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CHAPITRE I.

invariable ; quelle que soit la vitesse de rotation du disque, et par conséquent la hauteur absolue des deux sons. Or le rapport de ces hauteurs est indépendant de la vitesse.

La démonstration est plus simple avec le sonomètre. On tend dessus deux cordes ; en les excitant simultanément on obtient un accord. On introduit le chevalet sous les deux cordes de manière à n’utiliser qu’une même fraction quelconque de leur longueur ; les deux sons montent dans le même rapport ; l’expérience montre que l’accord conserve le même caractère, quelle que soit la position du chevalet.

En vertu de cette loi, on a été naturellement conduit à appeler intervalle de deux sons le rapport des hauteurs de ces sons. Soient et les hauteurs, on peut arbitrairement dire que l’intervalle est ou


6. Mesure des intervalles par leurs logarithmes. — Soient trois sons dont les hauteurs sont supposons que l’on ait Les musiciens disent que l’intervalle de à est la somme de deux intervalles de à et de à Or nous avons par définition

Pour conserver la définition des musiciens, nous sommes donc amenés à prendre pour mesure d’un intervalle le logarithme de cet intervalle. — Cette convention ne présente aucune difficulté ; nous verrons qu’elle permet de préciser la grandeur des intervalles et de se faire une idée concrète de leur ordre de grandeur, ce qui est malaisé avec les fractions.

Un intervalle est la partie d’un intervalle si nous avons

Un intervalle est partagé en deux intervalles et qui sont entre eux comme les nombres et si nous avons