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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/14

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HAUTEUR DES SONS. INTERVALLES. DÉFINITION DU SAVART.

invariable et faire varier le poids tenseur ; mais la corde s’allonge toujours quand croît, même si l’on utilise des fils métalliques ; le rapport n’est pas proportionnel à

La formule n’est rigoureuse que si le fil n’a pas de raideur propre et s’il est parfaitement homogène. La première condition est toujours à peu près réalisée ; la seconde ne l’est jamais rigoureusement avec des cordes en boyau, de si bonne qualité qu’on les suppose.

Il faut que les sillets et le chevalet déterminent aussi correctement que possible les longueurs utilisées.

La formule des cordes vibrantes permet au besoin de calculer la hauteur du son en valeur absolue ; les quantités qui y entrent sont d’une détermination relativement aisée. Mais elle est surtout appliquée à la détermination des intervalles.

Le second procédé, proposé par Chladni, consiste à utiliser la loi de vibration des verges encastrées par une extrémité dans un étau. Le nombre des oscillations est, toutes choses égales d’ailleurs, en raison inverse du carré des longueurs de la verge. Voici les dimensions que Chladni indique : d’épaisseur environ et de largeur, avec une longueur suivant le son à obtenir. On peut utiliser soit le son le plus grave, donné par la verge entière, soit le son qui correspond à un nœud intermédiaire : sa hauteur est à celle du fondamental comme

Chladni se servait même de son appareil pour déterminer les hauteurs absolues ; il utilisait d’abord une lame assez longue pour qu’on pût directement compter le nombre des oscillations par seconde : il la raccourcissait ensuite de manière à l’accorder sur le son à étudier.

On conçoit que toute loi bien établie conduise à une méthode de comparaison des hauteurs relatives.


5. Définition des intervalles. — L’expérience montre que l’impression ressentie à l’audition d’un accord de deux sons ne dépend que du rapport des hauteurs de ces deux sons. C’est une loi physiologique fondamentale dont on peut donner bien des démonstrations expérimentales.

Il suffit, par exemple, que le disque tournant d’une sirène porte deux rangées de trous. On entend simultanément deux sons qui forment un accord. Cet accord conserve une qualité