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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/23

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CHAPITRE II.

Mais rien n’empêche de mettre une des trois clefs sui une ligne quelconque : on a effectivement utilisé bien d’autres positions.

Conventionnellement la musique écrite avec une clef peut être lue à une ou plusieurs octaves au-dessus ou au-dessous de la notation. C’est ainsi que la partie de ténor s’écrit souvent en clef de sol une octave au-dessus du son réel. La clef indique donc la position, non plus du sol3, mais du sol2.

L’emploi des différentes clefs permet de faire rentrer au mieux dans les cinq lignes de la portée les notes les plus fréquemment utilisées par un instrument. On remarquera qu’on pourrait noter un air entier sur la même ligne en changeant la clef à chaque degré. Ces généralités deviendront plus claires grâce aux exemples suivants.

La musique de piano est écrite pour la main droite en clef de sol deuxième ligne. La figure 1 représente la clef dans cette position ; le sol3 est à cheval sur la deuxième ligne. On a dès lors toute la série des sons représentés. Il n’y a pas de limites pour les sons supérieurs ; pour les sons inférieurs, en multipliant le nombre de lignes, on risque de rencontrer la seconde portée utilisée. À mesure que le nombre des lignes supplémentaires augmente, la lecture devient moins facile.

La musique de piano est écrite pour la main gauche en clef de fa quatrième ligne. Le fa2 est à cheval sur la quatrième ligne.

La figure montre qu’on peut ainsi commodément écrire,


Fig. 1

Clef de sol 2e ligne la normal

5e ligne---

1e ligne--

5e ligne--

1e ligne--

Clef de fa 4e ligne


sans ajouter trop de lignes supplémentaires, toutes les notes du fa0 au fa3. Le piano va du la-1 (27v) au la6 (3480v) et contient 7 octaves. Les octaves extrêmes seraient difficiles à écrire et à lire. Aussi convient-on de lire une note à l’octave