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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/45

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CHAPITRE III.

nomènes s’expliquent aisément. Les battements rapides dns aux sons primaires et ne se transforment pas en un son musical de hauteur , car ils n’agissent pas sur les résonateurs qui correspondent à ce son. Mais ils excitent d’une manière intermittente les résonateurs de hauteur et et les résonateurs voisins.

Ils produisent donc une sensation périodique qui devient particulièrement désagréable, quand la période est comprise entre des limites que l’expérience doit déterminer. Nous verrons plus loin l’importance des battements dans la théorie des dissonances.


26. Timbre des sons. — Voici d’abord ce que l’expérience apprend de plus général sur les timbres des principaux instruments.

1o Des sons simples (diapasons associés à des résonateurs, grandstuyaux bouchés de l’orgue, flûte avec peu de vent, etc.) sont doux mais manquent d’énergie ; ils sont sourds dans le grave.

2o Les sons contenant les premiers harmoniques moyennement intenses sont pleins et d’un bon emploi musical. Ils sont plus riches, plus fournis que les sons simples (sons du piano, tuyaux ouverts de l’orgue, voix humaine, etc.)

Ces sons sont imités artificiellement dans les jeux de fourniture, qu’on a longtemps considérés comme un scandale. Chaque touche de ce regist"e de l’orgue est associée à une série plus ou moins grande de tuyaux qu’elle ouvre simultanément et qui donnent ainsi le fondamental et les premiers harmoniques (généralement l’octave et la douzième). Quelquefois même (cornet) ils sont au nombre de six et produisent les six premiers sont partiels (par exemple pour le fondamental ut0 les sons ut1 sol1, ut2 mi2, sol2) : il faut s’arranger de manière que l’intensité des sons partiels diminue à mesure que leur numéro d’ordre augmente. On doit se représenter tous les sons comme ceux des jeux de fourniture qui se fondent en une sensation unique pour un auditeur non prévenu.

3o Quand les partiels impairs existent seuls (petits tuyaux