Aller au contenu

Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
53
AFFINITÉ DES SONS.

vième donne un son à trois octaves au-dessus du 0 déjà défini plus haut par un autre procédé.

En définitive, nous appuyant uniquement sur l’existence des harmoniques, en prenant comme principe que les degrés choisis pour l’échelle musicale sont déjà dans le fondamental, nous arrivons à classer les sons par octaves successives et à diviser chaque octave de la manière suivante

                                                                            
ut. . mi. fa. sol. si♭. ut.


33. Intervalle de sixte et rôle de la sensible. — Si nous arrivons, par la considération des harmoniques, à retrouver les intervalles de la gamme diatonique majeure jusqu’à la quinte, la fin de la gamme n’est pas du tout celle que nous connaissons. Cherchons pourquoi la précédente ne pouvait satisfaire.

La septième note, le si, présente avec la tonique une relation d’espèce particulière, le rapport de sensible. L’oreille désire un son préparatoire de l’octave de la tonique, par conséquent un son qui fasse avec cette octave un intervalle pètit. Le si♭ ne répond pas à ce besoin ; sa distance à l’ut1 est de 58 soit un peu plus d’un ton majeur. D’autre part la distance entre le sol et le si♭ fourni par le septième harmonique est beaucoup plus grande que les premiers intervalles ; elle est de 67 savarts.

On a donc été conduit à introduire avant l’ut un son qui n’en diffère que d’un intervalle de même ordre que le plus petit intervalle rationnel déjà connu, soit l’intervalle mi fa qui est de ou 28 savarts. Admettons par exemple cet intervalle ; l’intervalle sol si devient alors une tierce égale à la tierce ut mi. Il était tout naturel de la diviser de même et l’on arrive à la gamme à sept sons plus l’octave que voici :

                                                                                                       
ut. ré. mi. fa. sol. la. si. ut.