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Page:Bouasse - Bases physiques de la musique.djvu/75

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CHAPITRE V.

les harmoniques du son le plus bas pris de 1 en 1, de 2 en 2, de 3 en 3, etc. Donc l’existence des harmoniques n’ajoute aucun élément de dureté : si les fondamentaux sont exactement dans les rapports indiqués, les harmoniques ne battent pas.

2o Consonances parfaites. — Ce sont la quinte (3:2) et la quarte (4:3).

Nous avons déjà vu que, si la quinte est naturelle, les battements ne peuvent se produire qu’entre les quatrième et cinquième harmoniques du son le plus grave, et le troisième du son le plus aigu ; les intensités de ces harmoniques sont déjà faibles et l’intervalle qu’ils font est d’un ton : circonstances qui diminuent leur rôle désagréable.

La quarte est une consonance moins parfaite que la quinte. Voici les harmoniques :

                                                                                       
ut3 . ut4 . sol4 ut5 mi5 .
: : : : :
fa3 fa4 : ut5 fa5


Il y a intervalle de ton entre le troisième harmonique du son le plus grave et le second du son le plus aigu, et intervalle de demi-ton entre les sons fa5 et mi5. Pour l’octave choisie, les intervalles fa4 sol4 et fa5 mi5 donnent l’un et l’autre 85 battements. Le principal avantage de la quarte est de donner la quinte par son renversement, ou si l’on veut d’être le complément de la quinte pour former l’octave.


3o Consonances moyennes. — Elles comprennent la sixte majeure (5:3) et la tierce majeure (5:4)

Tierce majeure.
                                                                                       
ut3 . ut4 . sol4 . ut5 mi5
: : :
mi3 mi4 si4 mi5


Déjà il peut y avoir battements directs entre les fondamentaux. Aussi dans le grave les tierces mêmes naturelles ne sonnent-elles pas très bien. Dans le haut les battements deviennent nombreux et l’intervalle est meilleur.