Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/122

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qui traversent la lentille en B. Ceci posé, imaginons un système de deux tiges rigides ΑB et BΑ′ faisant un angle invariable, égal à la déviation. Faisons tourner ce système autour du point B : les tiges coupent à chaque instant une droite quelconque X′Y′ passant au centre optique et peu inclinée sur l’axe, en deux points conjugués Α et Α′.

Si la droite ΑB coupe l’axe, l’objet est réel ; il est virtuel si c’est le prolongement de ΑB.

De même si BΑ′ coupe l’axe, l’image est réelle ; elle est virtuelle si c’est le prolongement de Α′B au delà de B.

La construction n’est qu’approchée ; aussi implique-t-elle contradiction, lorsque les hypothèses posées ne sont pas satisfaites. Il est clair que, pour p = 0, la construction ne donne pas p′ = 0 (points 7 et 7′). Mais, par hypothèse, l’angle invariable est très petit, ou, si l’on veut, le point B est voisin du point O. La longueur 77′est donc très petite.

Je n’insiste pas. Le lecteur est prié de construire l’appareil (5 minutes de travail) et de regarder son fonctionnement : il comprendra de quoi il s’agit mieux qu’après dix pages de texte.

2o. — Pour les calculs graphiques, on utilisera la construction représentée par la figure 98. Une droite qui passe par le point fixe Φ de coordonnées x = f, y = f, coupe les axes en des points P et P′ dont les distances p et p′ à l’origine O satisfont à la relation :

.

FIGURE 98

En effet la droite a pour équation :

.

Elle coupe l’axe des x au point :

,      .