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Le rayon de courbure de la face courbe d’une lentille planconvexe est à peu près la moitié de la distance focale principale (§ 72) : l’aspect du doublet est donc celui de la figure 121.

Les lentilles sont dans une monture à vis qui permet de les rapprocher plus ou moins et de diminuer ainsi les aberrations.

3o. — Doublet Chevalier.

Il se eompose de deux lentilles de même distance focale, planconvexes comme dans ïe doublet Wollaston, tournées de même, mais très rapprochées l’une de l’autre et séparées par un diaphragme percé d’mne petite ouverture.

FIGURE 122

Il sert de microscope simple pour disséquer ou graver.

3o. — Loupes périscopiques.

L’artifice d’employer un diaphragme se trouve déjà dans les loupes périscopiques de Wollaston et de Coddington. On partage une lentille en deux suivant le plan médian ; on recolle les morceaux après interposition d’un diaphragme percé. Pour éviter les réflexions, il est préférable de scier une rainure, qu’on remplit d’un corps opaque. Quand la lentille est sphérique, les aberrations sont supprimées, puisque les rayons admis sont quasi normaux aux surfaces.

On peut utiliser comme loupe un ballon plein d’eau.

83 Mesure des diamètres apparents. Expérience sur la vision binoculaire.

1o. — Voici une expérience bien simple que je prie le lecteur de répéter et de méditer. Sur une glace mince (morceau de verre assez régulier pour ne pas déformer les images par transmission) collons une graduation à traits équidistants. Ou trace des traits sur du papier quadrillé qu’on huile pour le rendre transparent ; on peut encore se servir de papier calque.

Plaçons ce verre sur un support à la distance focale principale de la lentille L que nous coupons avec un diamant et dont nous ne conservons que la moitié.

Pour fixer les idées, soit ,

L’angle α vaut alors 20°. La lentille est de 5 dioptries.

Plaçons la pupille moitié contre la lentille, moitié hors de la lentille, comme le montre la figure 123. Regardons les objets éloignés à travers la partie supérieure de la pupille, par transmission à travers la glace. Simultanément nous voyons la graduation à travers la partie inférieure de la pupille ; elle semble se projeter sur les objets à l’infini. Effectivement son image virtuelle est à l’infini.

Cette expérience est une application du § 67, à savoir, que nous pouvons diaphragmer comme il nous plaît une lentille {dans l’espèce le cristallin) sans changer la forme des images.