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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/149

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2o. — L’appareil peut servir à déterminer les diamètres apparents, surtout à rectifier nos idées à cet égard.

Commençons par étalonner notre appareil. Plaçons une règle de 2 mètres à 5 mètres. Elle est vue sous l’angle α (en degrés).

Rappelons qu’un degré à un mètre vaut 17mm,45. On a donc :

.

Déterminons le nombre d’intervalles de la graduation que recouvre la règle.

De là nous déduirons immédiatement la valeur d’un intervalle en degrés ou minutes.

FIGURE 123

Une fois l’appareil étalonné, amusons-nous à deviner les angles apparents de certains objets, puis mesurons-les. L’expérience montre que nous faisons des erreurs grossières ; elles proviennent toujours de ce que nous estimons les angles apparents connaissant la grosseur des objets. Plus ils sont effectivement gros, plus nous surestimons les angles apparents.


3o. — Signalons enfin une bien curieuse expérience sur la vision binoculaire.

Dans ce qui précède nous n’utilisons qu’un œil. Recommençons en plaçant en L une lentille entière, mais en ouvrant l’autre œil. Les apparences sont identiques à ce qu’elles étaient. Nous recouvrons les objets vus par l’œil gauche (par exemple) au moyen de la graduation vue par l’œil droit. Il semble que nos deux yeux projettent leurs images sur le même écran que le cerveau regarde (voir mon Cours, sur la Vision…).

Louchons : les deux images se déplacent l’une par rapport à l’autre, tout en conservant leurs grandeurs relatives. Même résultat si nous appuyons du doigt à travers la paupière sur le globe d’un des yeux.

4o. — Sur le principe précédent Soret a construit une lorgnette goniomtrique. Elle ne diffère de l’appareil ci-dessus décrit que par le remplacement de la glace plane (très suffisante pour un champ de