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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/151

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à la sottise du passant, toujours heureux de mal faire et se croyant un grand homme parce qu’il a gâché quelque chose… loin du gendarme : il faut toujours poser que le passant est un pleutre, au moins un imbécile.

2o. — On a donc été conduit à remplacer le signal lointain par une mire rapprochée. Mais la lunette ne pouvant viser que des objets lointains (une lunette astronomique a un tirage très petit et autant dire dont on ne sert jamais), il fallait trouver le moyen de substituer à la mire réelle une image à l’infini : d’où le collimateur.

Le collimateur est formé d’une lentille convergente L, de longue distance focale principale, scellée sur un pilier P, et d’une croisée de fils ab scellée au foyer de la lentille sur un second pilier P′. Pour qui regarde d’un point à droite de la lentille L, tout se passe comme si la lentille et les fils n’existaient pas, mais comme s’il y avait des fils au loin dans la direction ΑB. Pour régler la lunette, il ne reste donc qu’à la placer dans un azimut tel que l’image des fils se fasse en un lieu convenable (voir plus loin) de son plan focal principal.

figure 124

La direction ΑB, définie par la croisée des fils aa, bb, et par le centre optique de la lentille L, est d’autant mieux déterminée que la distance C des piliers PP′ est plus grande : à un petit déplacement accidentel ε des fils ou de la lentille correspond un changement α dans la direction ΑB qui est, toutes choses égales d’ailleurs, en raison inverse de D. On a : .

On place donc le pilier P près de la lentille méridienne, et le pilier P′ de 50 à 100 mètres de P, suivant le terrain dont on dispose.

Il faut que la lentille L ait une distance focale principale correspondante (de 50 à 100 mètres dans nos hypothèses).