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85. Collimateurs transportables.

1o. — Pour rendre transportable le collimateur, nous fixerons la lentille au bout d’un tube ; à l’autre bout nous installerons la croisée de fils. Pour faciliter le réglage nous monterons les fils sur un bout de tube entrant dans le premier ; ce qui permet d’éloigner ou d’approcher les fils de la lentille, jusqu’à ce qu’ils soient dans le plan focal principal, c’est-à-dire jusqu’à ce què leur image soit à l’infini.

Pour fixer une direction, pour déterminer une collimation, nous scellons notre appareil dans la direction voulue. Peu importe la position du collimateur : puisque par hypothèse l’image des fils se forme à l’infini, nous les voyons exactement dans la même direction, avant et après la translation du collimateur. Je prie le lecteur de bien méditer cette phrase ; pour évident qu’en soit le sens, il ne le devient qu’après quelques instants de réflexion.

Il va de soi que si la translation du collimateur dépasse une certaine valeur, l’image des fils disparaît ; mais la disparition se fait parce qu’aucun rayon ne tombe plus dans l’œil ; qui jusqu’au bout voit les images dans la même direction.

2o. — Remplacement des fils par un trou ou une fente.

Arrivons enfin au collimateur classique.

a) Dans le plan focal principal de la lentille plaçons une plaque métallique percée d’un trou d’épingle. L’image de ce trou se forme à l’infini, sur la droite qui le joint au centre optique de la lentille.

Éclairons le trou : de l’objectif du collimateur sort un faisceau de rayons parallèles.

En effet, tout se passe comme s’ils émanaient d’un point à l’infini.

Fixer une direction par un objet lointain ou nous donner une direction par un faisceau de rayons parallèles, c’est donc identiquement la même chose.

b) À la place d’un trou, utilisons une fente.

Chaque point de la fente agit pour son propre compte ; c’est dire qu’il donne à la sortie de l’objectif du collimateur un faisceau de rayons parallèles.

La fente fournit donc une infinité de faisceaux de rayons parallèles dont les directions sont parallèles à un plan.

Ce plan est défini par la fente et le centre optique de l’objectif.

Nous reviendrons tout à l’heure (§ 117) sur l’emploi du collimateur transportable.

86. Viseur.

Le viseur est constitué par une lentille (objectif) qui, des objets situés à une distance convenable, donne des images réelles dans un plan P qu’on regarde avec une loupe ou un doublet (oculaire).

L’objectif est monté au bout d’un tube ; l’oculaire est monté sur un tube qui entre à frottement doux dans le premier, de manière à permettre un déplacement relatif de l’objectif et de l’oculaire (tirage). On peut ainsi modifier la distance à l’objectif du plan P qu’on