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Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/206

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sit la distance de sa fente à son objectif telle que le système formé par l’objectif et la lentille à étudier fournisse des rayons parallèles.

L’angle u′ étant toujours petit, on confond l’arc et la tangente ; on applique la formule  : les déviations angulaires sont proportionnelles aux déplacements linéaires.

L’expérience consiste en définitive à pointer la lunette sur l’infini, à placer la lentille entre elle et le collimateur, à régler le collimateur (convenablement diaphragmé) de manière que sa fente soit vue distinctement dans la lunette. On produit alors un déplacement latéral h de la lentille et on mesure la déviation u′ correspondante.

Le collimateur doit fournir un faisceau assez étroit pour ne couvrir qu’une petite portion de la lentille.

2o. — La méthode permet de déterminer l’indice n de la lentille pour la lumière utilisée.

Installons-la dans une cuve dont les faces sont formées de glaces planparallèles. Remplissons la cuve d’eau, recommençons l’expérience.

Nous introduisons deux prismes d’eau de même angle total Α. Soit N l’indice de l’eau ; la déviation qui était :

, devient : .

N est connu. Mesurant u′ et u″, on a ce qu’il faut pour calculer n.

.



122. Méthode d’autocollimation.

1o. — Position du plan focal principal d’un verre convergent.

Le long d’une tige verticale ΑΑ coulissent deux supports à vis S et . Le premier porte un oculaire positif (loupe) qui regarde une graduation G ; elle occupe la moitié du champ. Sur l’autre support repose un miroir dont la face supérieure est étamée. On place la lentille L dessus. On déplace jusqu’à ce que l’image de G se fasse à côté de G et soit de même grandeur (ce qui ne fait qu’une seule et même condition). Les traits de G sont alors dans le plan principal de la lentille.

On mesure la distance entre la graduation et la face supérieure de la lentille au moyen d’une réglette à coulisse donnant le dixième de millimètre.

On achève la détermination des constantes par les procédés ordinaires (mesure de la distance de l’objet et de l’image pour des grossissements donnés). On utilise pour cela des graduations dont les intervalles sont aux intervalles de G dans un rapport connu.

2o. — Mesure du rayon de courbure d’un verre.

Supposons d’abord le verre concave. On le place sur le support  ; on utilise la surface concave comme miroir. Quand l’image de la graduation se fait à côté de la graduation et a même grandeur, le plan de la graduation contient le centre de courbure.

Si le verre est convexe, on en est quitte pour utiliser une lentille auxiliaire, ce que montre la figure 157 à droite. Des supports S supplémentaires sont nécessaires.