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Remplaçons la bandelette colorée par une bandelette de papier blanc. Nous voyons un spectre, le rouge en bas, le bleu en haut.

Sans qu’il soit nécessaire de reprendre la suite des raisonnements faits pour les spectres de réseaux, de cette expérience résulte la seconde proposition de Newton : la lumière du Soleil est composée de rayons différemment réfrangibles que le prisme sépare.

140. Obtention d’un spectre pur.

Ce qui précède fournit le moyen d’obtenir un spectre pur. L’expérience a deux formes équivalentes ; elles se ramènent l’une à l’autre en raison du principe du retour des rayons (§ 47).

Première forme.

Une fente verticale S envoie un mince pinceau de rayons sur un prisme P qui en donne une série continue ou discontinue d’images virtuelles S′, suivant que la lumière est composée d’un nombre fini de radiations simples ou d’un nombre infini.

La lentille L donne de ces images S′ des images réelles S″.

FIGURE 175

Deuxième forme.

Une lentille donne une image réelle S′ d’une fente verticale S. Comme conséquence du chromatisme des lentilles, nous verrons plus loin (§ 148) que les images qui correspondent aux diverses couleurs ne sont pas superposées : elles occupent le long de SS′ un certain espace. Pour l’instant, négligeons ce phénomène.

Le prisme donne de S′ des images S″ dont la déviation dépend de l’indice.

Dans les deux expériences, le prisme est au minimum de dévia-