Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/246

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Pour deux radiations auxquelles correspondent les signes prime et seconde, les déviations sont à travers le premier prisme :

,
 ;
à travers le second :
,
.

La déviation résultant chacune des radiations est donc :

,
.

3o. — Obtention d’une dispersion sans déviation moyenne.

C’est le problème du spectroscope à vision directe.

Écrivons que pour la partie moyenne du spectre (indices n1 et n2) la déviation est nulle :

               ,          (1)

Calculons la dispersion . On a :

.

D’où, en vertu de (1) :

.

Ainsi le problème est possible, à la condition que les paramètres , qui caractérisent les deux verres, ne soient pas égaux.

4o. — Obtention d’une déviation sans dispersion. Achromatisme.

La condition de non-dispersion est :

          ,          .

La déviation moyenne est :

.

On peut écrire :

.

Nous explicitons encore les paramètres .

5o. — Il résulte de ce qui précède la possibilité de déterminer au moyen d’un prisme d’angle connu de la matière à étudier, en l’achromatisant à l’aide d’un prisme de matière connue, d’angle variable et déterminable. On a longtemps suivi cette méthode ; il est préférable de tailler un prisme dans la matière à étudier et de mesurer directement ses indices.