Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/263

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Conservant aux lettres k1 et k2 leur sens ci-dessus défini, posons :

.

À la vérité K1 contient l’indice, mais dans le terme correctif petit d : ƒ1, nous pouvons remplacer ƒ1 par sa valeur moyenne.

On a donc en définitive ;

.

C’est la formule du § 157, où k1 est remplacé par une quantité Kt plus grande et telle que K1k1, soit proportionnelle à la distance des verres.

Écarter les verres revient donc à faire tourner la droite OS représentative des courbures dans le sens de la flèche F (fig. 191).

Le système, achromatisé pour des rayons visibles, le devient pour des radiations plus proches de l’extrémité violette.

Cette méthode me paraît peu recommandable.

Après écartement, la distance focale est :

.

Elle est diminuée puisque ƒ1 + ƒ2 est négatif.

Faisons, par exemple, ƒ2 = – 3 ƒ1 : 2.

La distance focale était : ƒ = 3 ƒ1.

Sa variation relative est d : (ƒ1 + ƒ2) = – 2 d : ƒ1.

Éloignons les lentilles de 1,5 p. 100 de la distance focale initiale ƒ (ce que l’expérience montre nécessaire), nous aurons :

,    .

La diminution de la distance focale est de 9 p. 100 de sa valeur initiale, ce qui ne laisse pas d’être fort incommode, le tube de la lunette ne pouvant plus servir.

Quand on ne possède pas d’objectif apochromatique, il semble plus rationnel d’étudier les plaques qu’on veut utiliser et de chercher la position du foyer chimique, en ajoutant au besoin un écran coloré qui supprime les radiations éloignées de celles pour lesquelles la couche est particulièrement sensible. La méthode de Cornu est de ces méthodes trop ingénieuses autour desquelles on s’exclame d’admiration sotte, mais que personne n’utilise.