Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/304

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ments de deux surfaces, c’est-à-dire ce que reçoivent de lumière les surfaces qu’il regarde ; il ne peut comparer que les éclats de ces surfaces, c’est-à-dire ce que ces surfaces émettent dans une direction déterminée, par unité d’aire. On dit pour faire court qu’il compare les éclairements, parce qu’on admet une proportionnalité inexistante en général entre ce qu’une surface reçoit et ce qu’elle émet. Faut-il citer le cas d’un miroir parfait qui ne renvoie que dans une seule direction les rayons qu’il reçoit ?

192. Éclats égaux. Photomètre.

1o. — Heureusement l’œil juge avec une précision relativement grande de l’égalité de deux éclats. Pour comparer les éclats de deux surfaces, on doit les prendre aussi semblables que possible comme matière et comme grain, et les placer l’une à côté de l’autre. Il faut qu’elles soient éclairées par des sources de même couleur : l’œil ne peut juger de l’égalité des éclats si l’une des surfaces est éclairée avec un bleu, par exemple, l’autre avec un rouge.

Faisons varier l’un des éclairements d’une manière continue, en éloignant ou en rapprochant l’une des sources : l’œil juge du moment où les éclats sont égaux.

Toutes les mesures photométriques se ramènent à l’obtention de deux éclats égaux.

La comparaison des éclairements résulte de l’hypothèse que la surface émet proportionellement à ce qu’elle reçoit.

FIGURE 222

On réalise les conditions énoncées au moyen d’un dispositif simple. Les sources S1 et S2 (fig. 222) éclairent les moitiés d’un écran translucide E qu’on regarde en plaçant l’œil en O. Une plaque mince métallique P (noircie sur ses deux faces pour ne réfléchir aucune lumière) protège chaque moitié de l’écran contre la lumière envoyée par la source placée devant l’autre. L’écran E est en verre dépoli, en porcelaine mince, en papier huilé,… en un corps translucide d’un grain régulier et fin. Deux règles divisées déterminent les distances des sources S à l’écran E.

L’œil placé sur le prolongement de la plaque P observe à peu près normalement les plages éclairées. Les sources sont assez près de la plaque P pour que les rayons émis tombent eux-mêmes à peu près normalement sur ces plages. Pour protéger l’œil contre les lumières étrangères, l’observateur met sa tête dans une boite BB. On peint en noir mat les murs de la salle où l’on opère et les objets volumineux qu’elle contient.

Les conditions sont ainsi choisies de manière qu’il y ait propor-