Page:Bouasse - Optique géométrique élémentaire, Focométrie, Optométrie, 1917.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faces parallèles et la face de la lentille convergente dont le rayon de courbure R est à mesurer. Le sommet de cette face est dans le tube, à une distance e de la section droite, reliée à R et à r par la formule :

.

Même expérience avec une lentille divergente ; mais alors r représente le rayon extérieur du tube.

Pour mesurer e on se sert d’un sphéromètre ordinaire. Il repose sur un trépied massif dont le disque est percé d’un trou central dans lequel on visse le court tube cylindrique auxiliaire de rayon connu r. On place en dessous la section droite taillée normalement aux génératrices.

Un ressort permet d’appuyer contre cette section d’abord la glace à faces parallèles, ensuite la lentille. La quantité dont il faut relever la vis du sphéromètre pour obtenir la même indication de l’index, est précisément égale à e (voir mon cours sur la Construction…).

L’appareil comporte plusieurs tubes dont les diamètres intérieurs ou extérieurs sont, par exemple, 5, 10, 15, 25 et 40 millimètres.

2o. — Sur le principe de cet appareil on installe d’amusantes manipulations.

Un miroir concave tourne autour d’un axe et donne d’un spot une image réelle sur une échelle. On mesure ainsi les petits déplacements de l’extrémité d’un levier. La lentille dont on veut mesurer les courbures, est appliquée sur un bout de tube rodé normalement aux génératrices. Le déplacement du levier qui se trouve dans l’axe du tube, donne la quantité e dont la lentille pénètre dans le tube. On peut ainsi étalonner l’échelle en rayons de courbure.

Si l’on ne possède qu’un miroir plan, on colle dessus une lentille convergente d’une demi-dioptrie par exemple ; on place alors l’échelle à un mètre.

220. Graduations sur glace étamée.

Pour bien l’aire comprendre au débutant en quoi consiste la parallaxe et les erreurs de parallaxe, on utilise une glace étamée, sur la face avant de laquelle on colle une graduation en millimètres sur papier.

La manipulation consiste à mesurer le déplacement d’un repère parallèlement à la graduation (la pointe d’une aiguille).

Par exemple, on construit une balance de Jolly à ressort à boudin pour la détermination des densités. La graduation est verticale et placée à 5 ou 10 centimètres du ressort. L’expérience consiste à montrer que les allongements sont proportionnels aux surcharges.

L’étudiant voit immédiatement quelles erreurs grossières il commet sans la glace ; il se rend compte du rôle de celle-ci pour fixer la direction du regard quand il amène en coïncidence le repère et son image.