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On observe au dixième de millimètre, soit au 1/350 de degré, soit à 10 secondes d’arc près.

Dans la pratique, l’échelle est rectiligne, de 50 centimètres de long, en celluloïd ou en papier collé sur du verre. Elle se confond tant bien que mal avec la tangente au cercle ΑΒ. Il y a deux inconvénients : les déplacements du spot ne sont plus proportionnels aux rotations du miroir ; la mise au point est mauvaise, sauf pour une position du miroir.

FIGURE 45

Dans l’Optique géométrique supérieure, nous revenons sur cette expérience pour les angles d’incidences notables.

Au lieu d’un miroir concave on peut utiliser un miroir plan devant lequel on place une lentille convergente fixe. La fente lumineuse et son image sont dans le plan focal principal de la lentille.

C’est un premier exemple d’autocollimation.

2o. — Emploi d’une lunette et d’un miroir plan.

Un miroir plan donne de l’échelle ΑΒ (cintrée sur l’axe de rotation) une image Α′Β′.

Quand le miroir tourne de l’arc , l’image glisse sur le cylindre d’un arc double . Elle vient en Α″Β″.

On vise en V avec une lunette L (§ 86). Quand le miroir tourne, on voit défiler les traits de l’échelle sur le réticule de la lunette.

Par exemple, dans la première position du miroir, on vise l’image du point Α ; dans la seconde, on vise l’image du point Β.

Comme échelle courbe, on utilise des règles de bois ou de métal fixées sur un gabarit découpé dans une planche.

On utilise aussi des règles droites : on se heurte aux inconvénients signalés ci-dessus.

Les miroirs sphériques sont généralement très minces ; ils se déforment aisément. On doit les coller avec un peu de cire vierge appliquée, comme la soudure ordinaire, avec un bout de fil de fer chauffé servant de fer à souder.

3o. — Sensibilité.

J’utilise des notions qui seront exposées plus loin ; dans une première lecture le lecteur passera la fin du paragraphe.

Soit d la distance de l’échelle au miroir. Pour une rotation unité, le premier dispositif donne un déplacement du spot égal à δ = 2d.

Passons au second dispositif. Soit D la distance de l’objectif au miroir, f la distance focale de la lunette, g le grossissement de l’oculaire. Pour une rotation unité, l’image dans le miroir se déplace de 2d ; l’image réelle formée par l’objectif se déplace sensiblement de 2df : (d + D).

L’image virtuelle donnée par l’oculaire se déplace de :