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OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE ÉLÉMENTAIRE

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dans le cas habituel où l’on fait d = D.

La sensibilité est alors indépendante de la distance de l’objectif et de l’échelle au miroir ; elle ne dépend que des caractéristiques de la lunette. Pour obtenir la même sensibilité qu’avec un spot à 1 mètre par la première méthode, il faut faire :

Pour f = 25 cm., on doit prendre g = 8.

FIGURE 46

Il revient donc au même d’employer un viseur avec une distance d = D notable, ou d’utiliser un microscope, pourvu que le produit fg reste le même ; on doit prendre alors une échelle finement divisée. L’emploi d’un microscope facilite l’éclairage de l’échelle, mais a l’inconvénient de rapprocher l’observateur du miroir.

On double la sensibilité en faisant D = 0, c’est-à-dire en mettant l’objectif tout près du miroir. On a :

En employant une lunette ordinaire, on est alors forcé d’utiliser une incidence oblique, 45° par exemple ; il faut de plus que l’argenture soit sur la face avant du miroir.

La méthode indiquée à la fin du 1o rentre dans ce cas ; l’oculaire étant supprimé, il faut poser g = 1. On a δ = 2 f.

33. Miroirs magiques.

Les miroirs magiques sont des disques de quelques millimètres d’épaisseur, dont la face polie est plane ou sphérique. Recevant les rayons solaires, ils donnent sur un écran placé à quelque distance une image des dessins gravés sur la face non réfléchissante. Ils sont intéressants comme montrant avec quelle sensibilité la lumière décèle les moindres déformations d’une surface.

Les miroirs magiques japonais sont des plaques de bronze de 2 à 3 mm. d’épaisseur. L’une des faces est polie et légèrement convexe ; l’autre, légèrement concave, est ornée de figures en relief venues de fonte.

L’expérience montre que, par le fait du polissage, la surface polie