est la différence des déviations dues séparément aux prismes d’indices et et calculées par la formule précédente :
.
Ce résultat semble en contradiction avec la formule du 2o ; l’indice a disparu du dénominateur. Le paradoxe est facile à éclaircir.
Soit l’angle d’incidence sur la première face ΑΑ du liquide ; soit l’angle d’émergence à travers les faces BB. On a évidemment :
Les angles et qui correspondent à et à , sont donnés par les équations : ; .
La déviation par le prisme à l’intérieur du liquide fournit l’équation :
D’où : ,
qui est la formule ci-dessus trouvée.
- 49. Prismes de petits angles. Grandes incidences.
1o. — Au voisinage du minimum, la déviation :
,
ne dépend pas de l’incidence. Mais, pour de grandes incidences, la déviation augmente beaucoup, pour petit que soit Α.
Par exemple, posons :
,
.
Pour l’incidence rasante, on a (fig. 72, 1) :
,
;
,
.
La déviation est :
.
vingt fois plus grande que pour les incidences quasi normales.
2o. — On vérifie les formules, en projetant une fente éclairée sur une règle et en interposant un prisme de petit angle à une distance connue d de la règle. Pour de petits angles et au voisinage des incidences normales, la déviation linéaire de l’image est :
,
si Α est exprimé en degrés ; δ et d sont exprimées avec les mêmes unités linéaires quelconques.
Pour utiliser l’œil, on le place à côté de la base du prisme. On voit alors simultanément l’objet et son image ; ils sont éloignés de la distance linéaire .
Dans ces expériences on obtient des images nettes en vertu du § 47, parce qu’on utilise le prisme au voisinage du minimum de déviation.