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PENDULE, SPIRAL, DIAPASON

échappement à recul tel que l’isochronisme n’était pas sensiblement altéré en multipliant par 11 la force motrice.

Ce résultat serait plus facilement atteint en combinant un échappement à repos nvec le système cylindre-levier que j’ai décrit, ou avec un appareil à ressort tel que eelui du paragraphe 124, tome I.

Mais en pratique le problème se pose autrement. On laisse invariable le poids moteur, on fait varier les frottements, par suite l’amplitude varie ; on demande d’obtenir l’isochronisme. Il est sûr que les deux problèmes ne sont pas résolus simultanément. Corrélativement le résultat de Berthoud, très intéressant en soi, est d’intérêt pratique minime. Le second problème, qui est le vrai, paraît bien difficile à résoudre : comment raisonner et expérimenter sûrement sur des huiles épaissies ?

Et c’est pourquoi les échappements à recul sont abandonnés pour les horloges précises. On préfère supprimer le problème en limitant les amplitudes, que de chercher à le résoudre par la complication de l’appareil dont la discussion devient impossible.

4oExpériences de Berthoud.

Je trouve dans le traité de Berthoud des expériences intéressantes pour fixer les ordres de grandeur et montrer comment se pose le problème des échappements.

Il opère avec une horloge d’expérience réduite à 2 mobiles. Le premier est constitué par un axe portant le cylindre sur lequel s’enroule la corde tirée par le poids, et une roue de 180 dents. Le second axe porte un pignon de 6 ailes et une roue d’échappement de 60 dents.

On modifie la forme de l’ancre d’une expérience à l’autre.

Berthoud opère d’abord avec un échappement à repos de Graham (§ 7). Voici les résultats. Par arc il faut entendre le double de l’amplitude. Par marche il faut entendre l’avance diurne.

                                                                                            
Poids 
 1°
2° 3°
Arcs 
 8°
12° 14°
Marches 
 0s
-120s -168s

L’arc de levée était de 5° 30'.

Remplaçant l’échappement à repos par un échappement à grand recul, il trouve :

                                                                       
Poids 
 1°
2°
Arcs 
 8°
10°
Marches 
 0s
+204s

Ainsi au lieu d’un retard croissant avec le poids, nous avons maintenant une avance. Enfin avec un recul modéré, il trouve une durée d’oscillation indépendante du poids.

5o — On peut se demander jusqu’à quel rouage le recul reste perceptible. Cela dépend évidemment de sa grandeur. Très grand sur la roue