Page:Bouche - De la médecine dosimétrique.djvu/23

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mique ou vitale ; c’est-à-dire, qu’aux maladies aiguës il faut un traitement aigu, et aux maladies chroniques un traitement chronique. »

La seconde règle est la dominante et la variante du traitement ; la dominante s’adresse à la cause du mal, et la variante aux effets. La cause morbide une fois constatée, le traitement reste le même, cette cause ne variant pas, mais les effets de la maladie varient suivant les individus et les systèmes ou organes sur lesquels ils portent leur action. On a ainsi à combattre, tantôt la douleur, tantôt le spasme, tantôt des exsudations, des suppurations, etc. Dans tous les cas le sujet souffre, il faut le soulager, ou bien les tissus se désorganisent : voilà pourquoi, tout en conservant le remède dominant qui attaque la maladie dans sa base, il faut des médicaments variant selon les désordres qui se présentent.

Le docteur Burggraeve ne tient que secondairement compte de l’étiologie des maladies, car, dit-il, l’étude des causes peut être utile pour prévenir les maladies à venir, mais il faut pour combattre la maladie présente autre chose que des raisonnements.

Il n’en est pas de même des symptômes, cri de douleur de l’organe malade, qui sont surtout la manifestation du système vaso-moteur, car le calorique animal est sous sa dépendance et toutes les causes qui tendent à enrayer son action produisent la fièvre.

Le calorique est une manifestation de la vie : quand il diminue, c’est la maladie ; quand il disparaît, c’est la mort ; quand il augmente, c’est l’épuisement vital.

Aussi, s’adresse-t-on toujours à ce système par la variante du traitement. À cet effet, on a les alcaloïdes défervescents, à la tête desquels sont l’aconitine, la véra-