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trine, l’hyosciamine, la quinine, etc., qui ralentissent le mouvement vital et ses deux expressions : la chaleur et le pouls.

De même que Barthez, le médecin de Gand admet en nous une force en action et une force latente ; l’épuisement commence lorsque cette dernière est attaquée, aussi faut-il, dans le cours des maladies, en faire usage le moins souvent possible.

Il divise aussi les médicaments en excitants et incitants.

Les excitants sont ceux qui s’appliquent à la force en action, l’activent et augmentent sa dépense aux dépens de la force en réserve. Dans ce groupe entrent la plupart des médicaments inflammatoires généraux de M. Tabourin.

Les incitants, au contraire, stimulent et augmentent la force en réserve, et à l’instar des bons financiers, ils augmentent le capital au lieu de l’atteindre ; les premiers épuisent la force vitale, ceux-ci l’entretiennent.

Comme incitants, nous avons : la quassine, qui est l’incitant de l’estomac, la strychnine, principalement l’arséniate, est l’incitant du système musculaire, et la caféine l’incitant du cerveau.

Ce sont les trois régulateurs de la force vitale, les combattants de l’asthénie. À la sthénie qui arrive par épuisement vital, dans les pyrexies, par exemple, on oppose les rafraîchissants minoratifs, dont le principal est le sulfate de magnésie déshydraté et effervescent, et les alcaloïdes défervescents cités plus haut. Pour mieux envisager le mode d’action de ces médicaments, nous allons prendre un exemple, l’inflammation, je suppose, qui est la cheville ouvrière de la physiologie pathologique.

Pour M. Burggraeve l’inflammation est une combustion exagérée sous l’influence de l’irritation. Les fer-