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Page:Boucher - Wikisource, le défi d'une bibliothèque virtuelle bénévole, 2015.djvu/3

La bibliothèque libre.
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Numérisation d’un livre.

Intérieur de la Grande Bibliothèque du Québec (BAnQ).
[…] chaque année, ce sont plusieurs centaines de livres du domaine public qui sont ainsi « libérés » gratuitement au bénéfice de tous dans les interfaces du projet Wikisource.


Du côté francophone, en date du 30 septembre 2014, aucune publication québécoise ou canadienne-française n’était malheureusement disponible. D’où le lancement du Projet Québec/Canada, avec la collaboration de Wikimédia Canada, le chapitre canadien du mouvement Wikimédia, et l’appui financier de la Wikimedia Foundation elle-même. En date du 3 janvier 2015, 14 livres du domaine public avaient été publiés et près de 140 livres sont actuellement accessibles sur l’interface de Wikisource.

Différentes présentations ont été faites, notamment à l’Université de Montréal dans le cadre des midi-conférences, à BAnQ dans le cadre du mois de la contribution francophone, à la télé communautaire, et sous peu dans certaines bibliothèques publiques. Nous cherchons également à intéresser les écoles secondaires. Avec des sujets aussi variés que les romans, la poésie, le théâtre ou l’histoire, la possibilité d’intéresser les étudiants à un tel projet ne pourrait être que bénéfique pour tous.

L’intérêt du milieu des bibliothèques et du milieu scolaire est la clé du succès dans un tel projet. En 2010, la Bibliothèque nationale de France a décidé d’adhérer au projet en numérisant 1400 œuvres pour les téléverser directement sur Wikisource afin que les collaborateurs puissent faire l’édition et la publication numériques qui les rendront accessibles gratuitement. D’autres partenariats se sont développés en France, notamment avec les Archives départementales des Alpes-Maritimes.

De ce côté-ci de l’Atlantique, les choses ont évolué différemment. La volonté des bibliothécaires et archivistes n’est pas en cause, car tous ceux à qui nous avons présenté le projet jusqu’ici sont enthousiasmés par de telles possibilités de collaboration. Là où le travail reste à faire, c’est au niveau des décideurs. À l’heure actuelle, partout dans le monde, le mouvement se met en branle avec GLAM (Galleries, Libraries, Archives & Museums). Plusieurs grandes institutions reconnues ont décidé d’emboîter le pas en Europe et aux États-Unis. Il est primordial que ce mouvement atteigne aussi le Québec et le Canada.