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À Laveno, je prends un bateau et quatre rameurs pour aller aux îles. Non loin de Laveno, on me montre un fort qu’a défendu Garibaldi ; il y a encore de ses soldats. Entre Laveno et Intra, on me fait remarquer deux autres fortins. Nous avons à droite la Lombardie que domine le Saint-Gothard ; le Simplon est devant nous, ainsi que le Mont-Rosa : c’est un spectacle grandiose.

Un des mariniers qui me conduisent a été témoin et même acteur dans les derniers combats de Garibaldi ; il m’indique leur position et les forts qu’ils défendaient.

Devant nous sont les îles Borromée qui font la gloire du lac : l’isola Bella, l’isola Madre, l’isola dei Pescatori, l’isola San Giovanni. Elles sont placées entre Stresa et Pallanza, à l’entrée d’une baie. Au fond, à gauche, est Arona.

À gauche, une maison blanche, entourée de verdure, tranche sur le noir de la montagne que domine le Mont-Rosa. De la côte, on aperçoit aussi un village d’où part la route du Simplon.

J’aborde à l’isola Bella. Il n’est que deux heures, j’ai le temps de la visiter, ainsi que les deux îles voisines. La description en a été si souvent faite que je crois inutile de la recommencer. L’isola Bella est l’habitation d’été de la noble famille des Borromée. Leur magnifique domaine est toujours ouvert aux étrangers. Il faudrait des semaines pour voir en détail toutes les richesses artistiques en tableaux, en statues, etc., qui s’y trouvent réunies. Il y a aussi une belle collection de fossiles, mais je l’ignorais et ne l’ai pas vue.

Les jardins qui entourent l’habitation et celui qu’on