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CHAPITRE XI.


Lucerne. — Zurich. — Rapperschwyl.

À Lucerne, je descends à l’hôtel du Rigi, dont le propriétaire est M. Veitt-Krauer. Lucerne est une ville de dix mille habitants, capitale du canton de ce nom, et dans une des positions les plus pittoresques qu’on puisse rencontrer : ses jolis environs, son beau lac, les monts Rigi et Pilate qui la dominent, et, plus loin, d’autres monts couronnés de neige, font un effet qu’on ne se lasse pas d’admirer. La ville n’est pas belle, mais elle a ses curiosités qui ne sont pas à dédaigner.

Après une bonne nuit dont j’avais grand besoin, conduit par un guide parlant italien, je commence mes courses dès sept heures.

Nous voyons d’abord un pont où est une peinture représentant des crétins auxquels on coupe la tête que l’on jette à l’eau. Pourquoi leur fait-on cette opération ? C’est ce que mon cicérone ne peut m’apprendre.