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CHAPITRE XVII.


Soleure. — Bienne, son lac, ses antiquités lacustes.
Le commandant Scholl.

Après avoir réglé mon compte à l’hôtel, je vais prendre la voie ferrée pour gagner Bienne. Il est une heure, le temps est étouffant ; marchant depuis le matin, je suis brisé.

Il y a très-bonne compagnie dans le wagon : une jeune et jolie femme, son mari et son beau-frère, ce qu’ils m’apprennent tout d’abord. Nonobstant leur gracieuse causerie, je m’endors profondément. À la station suivante, ils me quittent. Le mari me réveille galamment pour me serrer la main et me souhaiter bon voyage.

Il est deux heures. Belle campagne à droite : collines cultivées, des bois, des vignes.

Un petit garçon entre dans le wagon et me propose du raisin. J’en choisis deux petites grappes. Je croyais qu’il allait m’en demander vingt centimes, et c’était