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lac St. Jean qui a obtenu une concession de 20 mâle acres de terre. Cette société est à faire faire un très beau chemin, et M. Napoléon Laliberté, homme entendu et à l’œil intelligent, conduit les travaux avec économie et vigueur. Il est assisté par deux braves compagnons, MM. D. Tétu et N. Picard, surveillants du chemin que fait faire la société.

Vous me demanderez peut-être pourquoi on a donné le nom de Normandin à ce canton ? En voici la raison. Ce nom est celui d’un arpenteur français qui, en 1733, explora cette région inconnue et en dressa une carte qui, encore aujourd’hui, est la plus détaillée que nous possédions. Il était bien juste que le nom de cet explorateur des premiers temps de la eolonie fut assuré de la postérité.

À l’endroit où nous sommes descendu de voiture nous n’étions qu’à un mille de la rivière Ticouapee qui traverse les townships Normandin et Parent et rejoint la grande rivière Mistassini à peu de distance de l’embouchure de cette dernière.

Après avoir souhaité bon courage et prospérité aux vigoureux défricheurs de Normandin, nous retournâmes sur nos pas pour venir passer la nuit à la Pointe-Bleue chez notre excellent amphitryon, M. Maynard, qui avait eu la complaisance de nous accompagner avec sa charmante femme dans notre intéressante excursion à Normandin.

Mais à St. Prime on nous ménageait une surprise. À notre retour, M. Élie Saint Hilaire, l’intelligent maire de la localité, présenta aux excursionnistes une adresse de bienvenue au nom de ses co-paroissiens réunis en grand nombre, et dont voici le texte.