Page:Boucherville - Louise Chawinikisique, L'ami du peuple de l'ordre et des lois, 23 et 26 septembre 1835.djvu/6

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qui attestent le plus de grandeur, sont marqués du fléau de la destruction, et doivent, comme ce qu’ils reproduisent, tomber sous la dent corrosive des siècles, et s’ensevelir dans la nuit des temps. Combien de riches cités, qui maintenant ne sont plus ? Combien de peuples puissants et belliqueux, dont il ne nous reste plus que de faibles souvenirs, et dont en vain nous voudrions rechercher les vestiges ? Sans aller chercher dans ces contrées lointaines, de ces grands exemples qui attestent la faiblesse de notre nature et la destructibilité de nos œuvres, jetons un instant les yeux autour de nous. Dites moi : Quelles sont ces vastes cités, que l’on a découvertes dernièrement, l’une dans le Mexique, l’autre dans le Brézil ! Après des siècles, elles semblent sortir du fond des déserts, le front couvert de mousse et de la poudre des tombeaux. On ne saurait contester l’existence de ces villes ; leurs ruines sont encore là. L’œil y voit de tous côtés des édifices immenses renversés ; des portiques à moitié démolis, luttant encore con-