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UNE DE PERDUE

— C’est bien, attendez un instant.

Et le petit cutter, passant sous le vent du Zéphyr, mit, une chaloupe à l’eau ; quatre hommes sautent dans l’embarcation et quelques minutes après le pilot était à bord du Zéphyr, et faisait signe aux gens de la chaloupe de retourner à bord du cutter.

— Bonjour, monsieur le pilot.

— Bonjour, monsieur. C’est au capitaine que j’ai l’honneur de parler ?

— Oui, et je vous remets en main la charge du navire jusqu’à la Nouvelle-Orléans.

— Très bien. Je pense que nous y arriverons demain vers midi.

— Savez-vous si le Sauveur est arrivé ?

— Oui, c’est moi qui l’ai piloté.

— Quelles nouvelles à la Nouvelle-Orléans ?

— Rien, ma foi, rien.

— Connaissez-vous M. Alphonse Meunier ? Et savez-vous s’il est à la Nouvelle-Orléans ? C’est le propriétaire de ce navire.

— M. Alphonse Meunier ? Je crois le connaître ; je ne suis pas bien certain cependant. N’est-ce pas un petit homme brun, cheveux gris, portant une béquille ? J’en ai vu un qui est venu à bord du Sauveur, quand nous avons accosté à la Nouvelle-Orléans ; mais je ne puis dire si c’est M. Alphonse Meunier.

— Oh ! oui, ça doit être lui. Était-il bien portant ?

— Probablement ! autrement il ne serait pas venu à bord.

— Avez-vous apporté quelques-uns des journaux de la ville ? J’aimerais bien à les lire.

— Non, monsieur, non.