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UNE DE PERDUE

de brigand qu’il ne connût de fait ou de réputation. Employé presque toujours dans les affaires difficiles, il savait déployer au besoin un tact et une finesse admirables, une patience inaltérable, une activité extraordinaire et un courage à toute épreuve. C’était justement l’homme qui convenait au capitaine.

— Bonjour, M. Lauriot, lui dit le capitaine en souriant à la surprise de ce dernier.

— Bonjour, capitaine, je crois, si je ne me trompe, que vous êtes le même qui étiez mort il y a trois jours, enterré avant-hier et vivant aujourd’hui ; et Lauriot fit entendre un de ces rires à demi étouffé, qui lui étaient particuliers.

— Le même, M. Lauriot, le même ; mais pour quelque jours encore, je dois être mort pour le monde, jusqu’à ce que j’aie pu mettre la main sur quelques personnes, qui ne s’attendent certainement pas à ma résurrection. En attendant voici ce que je désire que vous fassiez pour moi. Connaissez-vous le docteur Rivard ?

— Très bien.

— Un nommé Pluchon, espèce de huissier ?

— Parfaitement.

— C’est bien. Vous, ferez surveiller le docteur Rivard de manière à m’informer de ses moindres démarches. Il ne faut pas qu’il soit perdu de vue, nuit et jour.

— Je comprends.

— Ainsi que ce Pluchon.

— Très bien.

— Aussitôt que vous pourrez me faire parvenir quelques renseignements, envoyez-les moi ou plutôt apportez-les moi vous même ici. Il est maintenant