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DEUX DE TROUVÉES

neuf heures, je vous attendrai à onze. Voici une vingtaine de dollars pour commencer. À propos j’oubliais une chose importante. Vous avez connu M. Meunier ?

— Qui est mort dernièrement ?

— Oui. On soupçonne qu’il a été empoisonné. Y aurait-il moyen de s’en assurer, sans donner l’éveil au docteur Rivard ?

— Je pense.

— Eh bien ! partez ; ne parlez pas de moi, n’épargnez aucune peine et ne craignez rien pour les dépenses.

— Je ne suis pas inquiet là-dessus ; je reviendrai à onze heures, ou si je ne peux venir, je vous écrirai un mot. — Bonjour, capitaine.

Aussitôt que l’agent de police fut sorti, le capitaine chargea M. Léonard d’aller lui chercher une copie du testament de M. Meunier.

Maintenant, Sir Arthur, continua-t-il, nous monterons dans la voiture, et nous irons à l’habitation des champs.

— Ne craignez-vous pas de vous exposer à être reconnu ?

— Oh ! non. La voiture est fermée ; et d’ailleurs je me couvrirai de mon manteau, s’il est besoin.

— Comme vous voudrez.

Le capitaine et Sir Arthur montèrent dans le cabriolet couvert qui les attendait à la porte, et après avoir donné au nègre Toinon, qui servait de postillon, l’ordre d’aller au Couvent des Ursulines, les chevaux partirent au grand trot.