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UNE DE PERDUE

Le capitaine fit entrer Tom, auquel il donna ordre d’aller chercher un juge de paix.

— Je n’ai pas d’objection à faire ma déclaration devant un juge de paix, mais je vous demanderais une grâce : de ne pas laisser savoir au docteur Rivard, avant le procès, que c’est sur ma déposition qu’il a été arrêté.

— Si ça peut se faire, je vous le promets, lui répondit le capitaine.

— C’est bien, je suis prêt.

Quand le juge de paix fut arrivé, il prit par écrit la déposition de Pluchon qui la signa et l’assermenta. Après quoi le juge de paix dressa un mandat d’arrêt contre le docteur Léon Rivard, qu’il mit entre les mains du capitaine.

Le juge de paix, après avoir pris les dépositions nécessaires contre la mère Coco et ses garçons, dressa l’ordre de les mettre en prison, en attendant leur procès, et le remit aussi au capitaine.

Celui-ci, après avoir payé le juge de paix pour ses services, alla le reconduire jusqu’à sa voiture, en lui recommandant de garder sous silence tout ce qui venait de se passer, jusqu’après l’arrestation du docteur Rivard. Le capitaine était fort satisfait d’avoir réussi au-delà de ses espérances.

Aussitôt que Tom eut reconduit le juge de paix, il revint prendre le capitaine et Sir Arthur, pour les reconduire chez Mme Regnaud. En passant par la rue Royale, Sir Arthur pria le capitaine de le laisser descendre chez M. le Consul, où Miss Thornbull avait dit la veille qu’elle irait passer la soirée, et d’où elle n’était pas revenue depuis. Sir Arthur avait de