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DEUX DE TROUVÉES

CHAPITRE XXVI.

l’exécuteur testamentaire.


Il est facile de s’imaginer le tumulte et la confusion qui suivirent l’arrestation du docteur Rivard.

Le juge fut obligé de suspendre la séance pendant dix minutes, avant de pouvoir procéder. Pierre de St. Luc pria son avocat de voir à ce que le testament fut homologué, suivant sa forme et teneur, se sentant lui-même trop affecté et trop faible, pour pouvoir supporter la fatigue et la chaleur qui régnaient dans la salle.

— Je vais m’en retourner chez Mme Regnaud, lui dit-il, me reposer quelques instants ; je vous attendrai dans une heure pour dîner avec moi ; je vous prie de voir à ce que la petite cassette de maroquin rouge à clous jaunes, que je sais être chez le docteur Rivard, soit enlevée avant que cet homme puisse la détruire. Faites-moi aussi le plaisir, en passant à la banque des Améliorations, de m’apporter le montant de ce chèque, en billet de cent dollars.

Le capitaine, en arrivant chez Mme. Regnaud, la prévint qu’il avait pris la liberté d’inviter M. Préau pour dîner à trois heures et demie.

— C’est bien, mon enfant, lui dit-elle avec bonté ; tu as bien fait. Veux-tu prendre une soupe, en attendant ? Tu m’as l’air fatigué.

— Je n’ai pas d’objection ; après quoi, je me jetterai sur mon lit, jusqu’à ce que M. Préau arrive.

— Comme tu voudras.