ment dans l’erreur en disant que c’est une grande dame, et riche, car j’ai pris toutes les informations possibles auprès de mes amis et des dames de mes connaissances à Montréal ; et aucune ne se rappelle avoir connu une dame de ce nom là. Ainsi si elle a demeuré à Montréal, comme le dit Meunier, elle devait vivre fort retirée. Mais encore, je crois que j’en aurais entendu parler.
« Je vous en écrirai d’avantage, si j’apprends quelque chose de nouveau.
« Je l’ouvre ma lettre pour vous dire que Meunier est à mes côtés, et me dit qu’il vient d’avoir des informations positives que Madame Rivan, connue sous le nom de Madame Rives, demeure à Maska. J’aurais voulu l’envoyer de suite, mais il ne peut partir avant deux ou trois jours. Vous feriez bien de venir vous-même. Le temps est détestable et les chemins affreux. Prenez un bon cheval à Sorel.
St. Luc, après la lecture de cette lettre, monta à sa chambre pour préparer ses malles, résolu de partir par le prochain bateau-à-vapeur.
Il se rendit ensuite chez le Gouverneur pour lui présenter ses respects ainsi qu’à Sir Arthur, et leur annoncer son départ.
— Eh bien ! M. de St. Luc, lui dit le Gouverneur, vous avez appris sans doute que le district de Montréal est en insurrection ; et que les autorités y sont ouvertement bravées.